CANNES, CHAPITRE 3 : MICHAEL B. JORDAN, de THE WIRE A FRUITVALE STATION

Mai 17, 2013 par mathildelorit

Le jeune Wallace dans The Wire, c’était déjà lui : Michael B. Jordan, qui a bouleversé Sundance avant Cannes avec Fruitvale Station, présenté dans la sélection Un Certain Regard. On n’a pas laissé passé l’occasion de se frotter au charisme ravageur du comédien, âgé de 26 ans.

FRUITVALE STATION

Le 1er janvier 2009, Oscar Grant, un jeune noir américain de la Baie de San Francisco, était abattu par un policier alors qu’il était immobilisé au sol, sur le quai de la station de métro Fruitvale Station. Dans le premier long métrage de Ryan Coogler, remarquable d’intensité, c’est Michael B. Jordan qui prête ses traits à Oscar, dont on suit les dernières vingt-quatre heures.

Que représentait ce rôle pour vous ?

Je n’ai jamais perdu de vue le fait que la fille d’Oscar Grant verrait ce film un jour : l’accord de sa famille était essentiel pour moi, et je ne voulais surtout décevoir personne. C’est la première fois que je prépare autant un rôle : j’ai vécu dans la Baie de San Francisco avant le tournage, et j’ai passé beaucoup de temps dans le quartier d’Oscar, avec sa mère et ses meilleurs amis. C’était essentiel, car il n’existe aucun enregistrement d’Oscar, ni audio, ni vidéo. J’ai retrouvé beaucoup de moi en lui : je viens d’une banlieue du New Jersey, et quand j’étais jeune, je prenais souvent le métro pour sortir à New York. Ce qui s’est passé à Oakland aurait très bien pu m’arriver à l’époque.

Comment êtes-vous devenu acteur ?

Totalement par hasard ! Les filles d’une amie de ma mère faisaient un peu de mannequinat et elles m’ont proposé de les accompagner sur un shooting. J’avais 11 ans et demi, j’ai trouvé le numéro d’un agent dans l’annuaire et j’ai passé mes premières auditions : je sortais plus tôt de l’école pour aller aux castings. J’ai enchaîné les petits cachets pendant un moment jusqu’à ce que je trouve mon premier vrai rôle avec The Wire (Sur Ecoute en VF).

Cela a dû être une expérience dingue …

Je ne me rendais pas vraiment compte de ma chance, mais je passais beaucoup de temps à observer ce qui se passait sur le plateau. Les membres de l’équipe m’ont pris sous leur aile et m’ont expliqué ce que pouvait être mon avenir si je m’accrochais, ils se sont montrés très encourageants. Je n’ai quasiment jamais pris de cours de théâtre en dehors du lycée, j’ai vraiment appris mon métier sur les plateaux de télévision.

 

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